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Pour Wallis-et-Futuna

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Pour Wallis et Futuna

Pour le Pacifique, l’Outre-mer

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  • Le gouvernement uni pour redresser l’économie calédonienne
    par Mathilde HEUZE le 3 mai 2024 à 5h32

    Face à une croissance économique en berne et devant les difficultés rencontrées par le secteur du nickel qui ébranlent le monde économique calédonien, le gouvernement a décidé d’engager des travaux pour l’élaboration d’un plan de relance économique. « La situation nous oblige à retrousser les manches et à aller au-delà de ce que nous sommes car l’avenir de la Nouvelle-Calédonie en dépend, a confié le président du gouvernement Louis Mapou. C’est un travail que nous devons réussir ». Dans un contexte budgétaire très contraint, ce plan a pour objectif de répondre en priorité à l’urgence économique, mais aussi au besoin de restaurer la confiance des entreprises et de relancer la création de richesses et d’emplois en Nouvelle-Calédonie. « Cette démarche est collective et volontaire. Elle a pour objectif le redressement de notre système économique et elle a aussi un objectif que je qualifie de psychologique, a indiqué Thierry Santa.  Dans le contexte actuel qui est morose, beaucoup de Calédoniens s’interrogent sur leur avenir. Cette démarche commune pourra peut-être apaiser quelques inquiétudes ». La conférence économique et sociale Chaque membre du gouvernement a établi, en lien avec les directions du gouvernement, des mesures prioritaires à mettre en œuvre dans ses secteurs respectifs. Ces mesures seront présentées et discutées avec les acteurs du monde économique et social durant des ateliers de travail dans le courant du mois de mai. « Nous avons l’intention de mobiliser toute la Nouvelle-Calédonie, afin de repenser l’avenir économique et social de la Nouvelle-Calédonie sur des termes renouvelés », a ajouté le président. « Nous allons confronter à la société civile et au reste du paysage économique calédonien les propositions sur lesquelles nous nous sommes mis d’accord, au travers d’une conférence économique et sociale le 30 mai prochain, a indiqué Christopher Gygès. L’objectif est d’arriver sur un événement conclusif qui aboutira à un projet définitif de plan de relance économique, dont les mesures seront mises en œuvre rapidement ». Les grands axes du plan de relance économique Le plan de relance économique s’appuie sur quatre axes prioritaires identifiés par le gouvernement collégial, tous secteurs confondus : La relance par la consommation ; La relance par l’investissement ; Le soutien à la trésorerie des entreprises ; Le soutien à l’emploi et au maintien des compétences. La relance par la consommation  La relance par la consommation, proposée par la Nouvelle-Calédonie, implique de stimuler les dépenses des ménages pour soutenir l'activité économique et se repose sur cinq leviers : la fiscalité, la maîtrise des dépenses, le pouvoir d’achat, l’amélioration du cadre de vie et le développement d’une énergie durable. Cela peut être réalisé par des mesures telles que des réductions d'impôts pour les particuliers, des incitations fiscales à la consommation, ou encore des programmes de soutien financier directs aux ménages. En encourageant les consommateurs à dépenser davantage, on stimule la demande globale, ce qui peut inciter les entreprises à augmenter leur production pour répondre à cette demande accrue. La relance par l'investissement Le volet investissement de ce plan de relance s’appuie sur les quatre leviers suivants : un plan d’investissement « grands projets », la fiscalité, une simplification administrative et la mise en place d’un pacte social. Des leviers qui peuvent se matérialiser par le biais de subventions, de crédits d'impôt ou de partenariats public-privé visant à encourager les entreprises à investir dans des projets à long terme. L'augmentation des investissements peut contribuer à accroître la productivité, à créer des emplois et à renforcer la compétitivité de l'économie. Le soutien à la trésorerie des entreprises Pour soutenir la trésorerie des entreprises, le gouvernement a identifié trois leviers : la consommation, l’épargne et le financement et la simplification administrative. Le soutien à la trésorerie des entreprises est crucial pour assurer leur survie à court terme et leur permettre de maintenir leurs opérations. Cela peut se faire par le biais de prêts à des conditions avantageuses, de reports ou de réductions d'impôts, de subventions directes ou de programmes de garantie de prêts. En assurant une stabilité financière aux entreprises, on évite les fermetures d’entreprise et on préserve l'emploi ainsi que le tissu économique. Le soutien à l'emploi et au maintien des compétences Afin de soutenir l’emploi et de maintenir les compétences, le plan de relance va s’appuyer sur la formation, le marché du travail et le soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat. Le soutien à l'emploi implique des mesures visant à préserver les emplois existants et à en créer de nouveaux. Cela peut être réalisé par le biais de subventions à l'embauche, de programmes de formation professionnelle pour réorienter les travailleurs vers des secteurs en croissance, ou encore par des politiques d'incitation au maintien de l'emploi telles que des réductions de charges sociales pour les entreprises. Le maintien des compétences est également crucial pour garantir une main-d'œuvre qualifiée et adaptable aux besoins changeants du marché du travail, ce qui nécessite des investissements dans l'éducation et la formation. En combinant ces quatre axes de relance, le gouvernement souhaite mettre en place une stratégie globale visant à stimuler l'activité économique, à soutenir les entreprises et à préserver l'emploi, contribuant ainsi à une relance économique durable.

  • Une première participation enrichissante au Space for Planet Earth Challenge
    par Lucile COURTOT le 2 mai 2024 à 4h17

    En avril 2023, le gouvernement, représenté par Vaimu’a Muliava, membre chargé de la transition numérique et de l’innovation technologique et Georges Wapae, directeur du Numérique et de la modernisation (DINUM), s’était engagé auprès des représentants de SpaceBase Ltd, (entreprise néozélandaise à l’origine du concours) à promouvoir le Space for Planet Earth Challenge auprès des acteurs locaux, ainsi qu’à accompagner le prototypage des éventuelles solutions locales qui y seront présentées. Un concours régional face à l’urgence du changement climatique Pour sa troisième édition, le concours s’est ouvert aux lycéens, aux étudiants en université et aux start-ups innovantes de la Nouvelle-Calédonie. Soutenu par les agences spatiales d’Australie, de Nouvelle-Zélande et des Philippines, ce concours visait à stimuler l'innovation et à générer de nouvelles idées pour soutenir la recherche et le développement, ainsi que pour créer des produits et services innovants. L’incubateur, financé avec l'aide de l'ambassade de France en Nouvelle-Zélande via le Fonds Pacifique, a recueilli 13 millions de francs. Il a permis aux équipes de développer leurs idées en projets concrets au cours de 20 sessions en ligne menées entre octobre 2023 et février 2024, avec des experts internationaux du domaine géospatial. L’édition 2023-2024 s’est particulièrement concentrée sur l’identification des zones cibles d’émissions de méthane sur Terre. Le défi consistait ainsi à utiliser des données satellitaires, en combinaison avec d’autres sources de données, pour développer des méthodes scientifiques qui permettent d’identifier des petites sources d’émissions de méthane qui contribuent en grande partie au réchauffement climatique de la planète. Un moyen notamment de démocratiser l’utilisation des données géospatiales dans l’optique d’apporter des solutions face à l’urgence climatique et de démontrer que l'espace est une source d'inspiration accessible à tous capable de stimuler l'innovation dans des domaines divers. Spacebase Ltd a déclaré que les 13 équipes, dont EIJC et HackaBro, qui ont participé à l’incubateur ont permet de développer des méthodes pour analyser les données satellitaires et détecter les émissions de méthane. Ces méthodes ont bénéficié des données, bientôt disponibles, du satellite MethaneSAT, lancé le mois dernier. Deux équipes calédoniennes engagées Parmi les 114 candidatures de la région, deux équipes calédoniennes ont été sélectionnées parmi les 26 équipes admises à participer à l’incubateur, grâce à leurs idées particulièrement innovantes : l’école internationale James-Cook faisait partie des sept lycées retenus dans sa catégorie et HackaBro était l’une des 13 start-ups choisies dans la catégorie « universités/start-ups ». HackaBro s’était d’ailleurs déjà distinguée en novembre dernier en finissant second à l’Ocean Hackathon, un événement international de 48-heures non-stop durant lesquelles des entrepreneurs innovants développent des solutions technologiques pour relever les défis maritimes. Pour HackaBro, l’idée du projet était  de détecter une source d’émissions de méthane en « remontant le temps » grâce à un algorithme de « deep learning ». Tout cela à partir d’images satellites de ces émissions de méthane. Le projet de l’équipe de l’école internationale James-Cook consistait en l’utilisation de plusieurs technologies (satellites, drones, systèmes terrestres), afin de détecter et de surveiller avec précision les émissions de méthane à l’échelle planétaire en combinant des sources différentes. « Nous avons pu développer nos compétences et surtout avancer sur notre proposition qui est plutôt novatrice », a confié Thomas Avron de l’équipe HackaBro. Vaimu’a Muliava a félicité les équipes locales qui ont mobilisé leur temps et mis à profit leurs talents. « L’effort contre le changement climatique doit être issu d’une collaboration entre les pays du Pacifique et aidé des technologies innovantes», a-t-il assuré. Le membre du gouvernement a également tenu à souligner que la participation de la Nouvelle-Calédonie marquait « le début de notre engagement, mais que le gouvernement continuerait de soutenir les idées et les projets innovants pour que les talents calédoniens puissent rayonner dans la région et au-delà ». La Nouvelle-Calédonie était également engagée dans cette aventure grâce à la participation de Laurent Bui, chargé de mission de développement de l'innovation technologique à la DINUM, en tant qu’ambassadeur du spatial lors de ce challenge et de son implication dans l'ensemble des phases de jury et de sélection des participants. Un événement d’ampleur en fin d’année Pour s’inscrire dans la continuité de ce challenge et continuer à promouvoir la démocratisation de l’utilisation des technologies spatiales, la Nouvelle-Calédonie prévoit d’organiser son hackaton en fin d’année. Tous les deux ans, le Centre national d'études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale européenne (ESA) organisent un hackaton international, qui se déroule simultanément dans le monde entier. Dénommé Act In Space, ce concours rassemble pendant 24 heures des étudiants, des entrepreneurs, des développeurs et des passionnés de technologie, pour travailler sur des défis basés sur des brevets spatiaux et des données satellitaires, avec l'objectif de développer des solutions innovantes applicables dans de nombreux secteurs tels que l'environnement, la santé, l'énergie, le transport, ou encore l'agriculture. Les gagnants des hackathons locaux ont souvent l'opportunité de participer à une finale internationale qui se déroule en France, où ils présentent leurs projets devant un jury d'experts et de potentiels investisseurs. Lors de la remise des prix, le membre du gouvernement a également attiré l’attention sur le projet « OceanIA », qui permettra de former 1 000 jeunes aux outils de l’intelligence artificielle.

  • Pose de la première pierre symbolique de la bibliothèque Bernheim
    par Mathilde HEUZE le 25 avril 2024 à 23h43

    Les travaux de réaménagement et d’extension de la bibliothèque Bernheim, qui ont débuté le 1er septembre 2023, ont pris deux mois d’avance sur le calendrier initial. Le bâtiment de lecture publique, construit il y a 42 ans, a déjà été entièrement démoli pour laisser place à un nouvel édifice plus grand et plus moderne. Quant au bâtiment historique datant de 1901, il sera réhabilité, en tenant compte notamment de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Des travaux qui avancent bien Huit mois après le début des travaux, cette cérémonie de pose de la première pierre avait une portée toute symbolique. La date n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle s’adosse à la « Fête des bibliothèques », initiée par la bibliothèque Bernheim et le réseau REDOCAL il y a une quinzaine d’années.  « C’est un moment de grâce qui inscrit cette opération dans une longue tradition des éveilleurs de conscience » a déclaré Vaimu’a Muliava. C'est aussi une très belle collaboration entre l'État, le gouvernement et le conseil d'administration de la bibliothèque qui cofinancent ». Le projet s’inscrit dans le cadre du contrat de développement État/Nouvelle-Calédonie 2017-2023 pour un montant de 1,4 milliard de francs. Pour Louis Le Franc, « c’est une opération d’intérêt général située au cœur de Nouméa. Elle concerne aussi la préservation du patrimoine avec la conservation de l’ancien bâtiment ». Les équipes de la DAPM ont présenté le projet d'extension et de réaménagement de la future bibliothèque.   Véritable repère au sein de la capitale, l’établissement revêt une dimension sociale comme l’a rappelé Wali Wahetra, présidente du conseil d’administration de l’établissement. « La bibliothèque Bernheim est présente dans le vécu de tous les Calédoniens et notamment ceux des Îles et du Nord qui, il n’y a pas si longtemps, devaient venir à Nouméa pour étudier. Bernheim leur a offert un espace de travail de qualité ». « Tout le personnel se réjouit de pouvoir intégrer les nouveaux locaux de la nouvelle bibliothèque que nous souhaitons moderne, inclusive et conviviale », a souligné la directrice adjointe de la bibliothèque Bernheim, Simeï Paala. La fin du chantier est prévue pour septembre 2025 avec une marche à blanc au premier semestre 2026. Une création symbolique à portée éducative Les équipes de l’établissement ont souhaité inscrire dans ce projet une dimension symbolique matérielle et immatérielle, à travers un objet emblématique qui représente l’esprit de ce lieu de culture.  Ils ont imaginé « l’Arbre à l’Être », une création inédite qui symbolise l’arbre de vie en représentant la connexion et l’unité. Cet objet totem a été réalisé avec des matériaux issus de la valorisation des anciens bâtiments de la bibliothèque Bernheim, et notamment de l’ancien escalier, en étroite collaboration avec la direction de la protection judiciaire, de l’enfance et de la jeunesse de la Nouvelle-Calédonie (DPJEJ). Le service éducatif de prévention et d’insertion (SEPI) de la DPJEJ, par le biais des ateliers de jour, a associé quatre mineurs, encadrés par deux éducateurs techniques, à l’élaboration d’une œuvre faisant sens et alliant le travail de différents matériaux : bois, ferronnerie, peinture… « C’est avec joie que nous présentons l’Arbre à l’Être et nous remercions les jeunes de la DPJEJ pour la créativité dont ils ont fait preuve, a souligné Simeï Paala, directrice adjointe de la bibliothèque Bernheim.   « L’arbre à l’Être », réalisé en partenariat avec la DPJEJ, représente la dimension culturelle immatérielle du lieu et rend hommage à Déwé Gorodey.   La création rappelle le lien à la nature, à la culture et aux arts et exprime la force et la croissance universelles. « L’Arbre à l’Être » matérialise également le lien avec la famille et les ancêtres, l’immortalité et la renaissance, tout en évoquant la quiétude et la paix. L’hommage à une femme de lettres et de culture   À travers cette sculpture, c’est aussi un hommage émouvant qui est rendu à Déwé Gorodey membre du gouvernement chargée de la culture de 1999 à 2019 et écrivaine kanak reconnue qui nous a quittés en août 2022.  À l’initiative du Salon international du livre océanien (SILO), Dewé Gorodey a œuvré pour la reconnaissance de la littérature calédonienne et soutenu le projet de rénovation de la bibliothèque Bernheim dès ses prémices. « Il nous a semblé naturel de rendre hommage de cette manière à cette grande dame de lettres kanak », a confié Simeï Paala.   Ezrah et Leïla Bouchet, petite-fille et fille de Déwé Gorodey, étaient conviées à cette cérémonie symbolique.   Un extrait de son poème Écrire, publié dans le recueil de poésies Dire le vrai, co-écrit avec Nicolas Kurtovitch en 1997, a été gravé dans le livre intégré à « L’Arbre à l’Être ». Évoquant l’acte d’écriture, ce poème fait écho symboliquement à l’acte de lecture auquel est dédié le nouveau bâtiment de la bibliothèque où « la terre et la pierre parlent » pour former les nouvelles générations qui l’utiliseront.      

  • Le parc naturel de la mer de Corail sublimé par les artistes
    par Lucile COURTOT le 25 avril 2024 à 3h00

    L’océan est une source d’inspiration pour l’humanité. Soucieux de préserver ce patrimoine commun, la Nouvelle-Calédonie a créé, en 2014, l’une des plus grandes aires marines protégées au monde : le parc naturel de la mer de Corail, d’une superficie de 1,3 million de km². Cette année, le Parc fête donc ses dix ans d’existence, consacrant une décennie de gestion basée sur la conciliation des enjeux de conservation et des usages durables de l’océan. Jérémie Katidjo Monnier : « Les 10 ans de ce Parc sont la preuve que nous sommes capables de réaliser de grands projets qui persistent dans le temps ».   « Les 10 ans de ce Parc sont la preuve que nous sommes capables de réaliser de grands projets qui persistent dans le temps. Il s’agit d’une grande fierté pour les Calédoniens, a assuré Jérémie Katidjo Monnier, le membre du gouvernement chargé du parc naturel de la mer de Corail. Cet espace naturel est pour nous tous un sanctuaire archéologique, coutumier, environnemental et économique, dont 10 % de la surface totale sont désormais placés sous protection forte. Reste maintenant l’adoption du moratoire, qui sera le premier de son genre, pour protéger nos fonds marins, indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes ». Yvan Kona, représentant coutumier : « En dix ans, la vision kanak a pris sa place dans la gestion de cet espace ».   Louis Le Franc, haut commissaire de la République : « Ces 10 ans sont un marqueur et prouvent que ce projet vit bien. Il est important de protéger cet espace précieux pour les clans, pour les Calédoniens et pour la France ».   L’art pour raconter les enjeux de la préservation des océans Pour marquer cette année de célébrations, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’association Sublimage ont lancé un concours artistique consacré au Parc. Les œuvres présentées sont autant de témoignages de son importance culturelle pour les Calédoniennes et les Calédoniens et d’engagements à le préserver pour les générations futures. L’héritage marin de la Nouvelle-Calédonie la rapproche des autres communautés du Pacifique, toutes liées par leur existence insulaire au sein de la « mer d’îles » décrite par le penseur et conteur fidjien Epeli Hau’ofa. Ce destin commun nous engage à célébrer le parc naturel de la mer de Corail avec nos amis et voisins du Pacifique. Ainsi, la grande gagnante du concours intégre la délégation calédonienne pour le festival des Arts et de la culture du Pacifique et se rendra à Hawaï, en juin 2024, afin de présenter son œuvre. « Dans le Pacifique, la culture, l’environnement et la mer ne font qu’un. Il était important pour nous de créer les conditions pour que la diversité artistique et culturelle du pays soit représentée pour les 10 ans du Parc, mais également à travers l’événement régional qu’est ce festival, a indiqué Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé de la culture. Le 18 juin, lors de la clôture du festival à Hawaï, nous allons récupérer le flambeau de l’organisation de cet événement pour l’édition 2028. Cela offrira une nouvelle perspective pour nos artistes et permettra que la Stratégie pour un Pacifique bleu à l’horizon 2050 trouve une déclinaison concrète pour chacun d’entre nous ». Mickaël Forrest : « Dans le Pacifique, la culture, l’environnement et la mer ne font qu’un ».   Le concours était ouvert à toute personne majeure résidant en Nouvelle-Calédonie. Les œuvres proposées par les artistes candidats devaient célébrer le parc naturel de la mer de Corail et ses dix années d’existence, dans les trois catégories distinctes suivantes : peinture et dessin, sculpture et enfin photographie. Plus de 70 contributions ont été reçues. Quarante d’entre elles ont été présélectionnées afin d’être exposées au centre culturel Tjibaou et départagées par un jury regroupant des membres du service du parc naturel de la mer de Corail et de la pêche, du Musée de Nouvelle-Calédonie, de l’Agence calédonienne de développement kanak – centre culturel Tjibaou (ADCK-CCT), de l’association Sublimage, des représentants des membres du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie concernés, et d’autres personnalités qualifiées.   Les lauréats Trois lauréats ont été désignés dans chaque catégorie : peinture et dessin 1. Cœur corallien – Charlotte Mollet 2. Sija në noj (Tracé des îles) – Mathieu Venon 3. Lune, Mer(e) et Terre – Lucie Beauvir sculpture 1. Bénitier – Baptiste Bodin 2. Protection océanique – Melem Tiaou 3. Sous la mer – Stéphane Hamon photographie 1. Feu d’artifice – Sylvain Flory 2. Explosion de vie – Mathieu Macias 3. Symbiose – Amélie Favard   Les premiers prix désignés verront leurs œuvres exposées sur le stand du parc naturel de la mer de Corail au festival des Arts et de la culture du Pacifique, en plus d’une récompense de 50 000 francs. Les 2e et 3e prix ont reçu respectivement une récompense de 30 000 francs et de 20 000 francs. Parmi eux, une gagnante « toutes catégories » a été désigné. Il s’agit de Charlotte Mollet pour son œuvre Cœur corallien. L’artiste se voit ainsi offrir la possibilité d’intégrer la délégation calédonienne au Festival des arts et de la culture du Pacifique d’Hawaï, du 3 au 19 juin 2024, pour y présenter son œuvre. Charlotte Mollet, gagnante du prix "toutes catégories".  

  • En marche vers une stratégie d’adaptation au changement climatique
    par Mathilde HEUZE le 23 avril 2024 à 3h20

    « L’élévation du niveau de la mer, les sécheresses plus sévères, les inondations plus fréquentes sont des risques concrets auxquels nous sommes tous exposés et qui mettent en péril notre société telle que nous l’avons construite », a expliqué le membre du gouvernement chargé du plan d’adaptation au changement climatique, en introduction du forum. En Nouvelle-Calédonie, la montée des eaux et l’érosion du littoral sont les marqueurs les plus évidents du changement climatique, comme à Ouvéa ou encore à Ponérihouen. Une meilleure coordination des acteurs et des actions L'objectif de ce premier forum était de réunir l’ensemble des acteurs engagés en faveur d’un avenir durable et résilient face aux défis du changement climatique, afin de se concerter pour établir un état des lieux de toutes les initiatives, parfois dispersées, qui existent déjà. La première table-ronde a permis d’effectuer un bref état des lieux des effets déjà concrets du changement climatique en Nouvelle-Calédonie.   La province Nord s’est notamment engagée dès 2017 dans une politique de développement durable en se dotant d’un plan climat - énergie, afin de mettre en œuvre une série d’actions concrètes pour réduire la vulnérabilité de son territoire. Du côté d’Ouvéa, plusieurs solutions ont déjà été mises en place pour faire face au recul du trait de côte qui menace la route provinciale et les habitations. Des travaux d’enrochement ont été réalisés, ainsi que d’autres aménagements pour pallier l’urgence. Cependant, « il faudrait qu’on puisse anticiper les changements à venir », a indiqué Karyl Trenyiwa, conseiller municipal. Développer des outils d’accompagnement aux politiques publiques Disposer de données est un des éléments essentiels pour se projeter et préparer l’avenir. C’est dans cette perspective qu’a été créé en 2013 l’Observatoire du littoral de Nouvelle-Calédonie (OBLIC). Il œuvre à centraliser les informations (études, rapports…) et les données qui  concernent l’environnement côtier et maritime, grâce notamment à un réseau de suivi d’observation du littoral sur différents sites répartis sur l’ensemble du territoire. « Le but est de poser des diagnostics et d’évaluer la part du changement climatique dans les évolutions que l’on peut mesurer, a souligné Myriam Vendé-Leclerc, coordinatrice à l’OBLIC. L’intérêt de ces suivis est de produire de la donnée utile aux pouvoirs publics pour la prise de décisions ». Un travail essentiel qui permet « d’avoir du recul sur les sites à sécuriser, sur les zones sûres où l'on peut investir et habiter à long terme, afin de répondre aux besoins de déplacements des populations », a précisé Jéremie Katidjo Monnier. « Les effets du changement climatique se font aussi ressentir dans le monde agricole », a indiqué le membre du gouvernement Adolphe Digoué, en évoquant notamment les phénomènes de fortes pluies de 2022 et de 2023 qui ont fortement endommagé les cultures.   La réalisation d’une cartographie précise des risques représente donc une étape cruciale dans la construction de la stratégie d’adaptation au changement climatique. « La frugalité et le travail en partenariat ne sont plus des options mais une nécessité, a martelé Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de l’urbanisme, de l’habitat et du développement de l’innovation numérique. Nous avons des experts locaux et une pluralité de données mais nous ne les faisons pas dialoguer ensemble. Il faut générer de la donnée intelligible pour nourrir des stratégies éclairées pour les politiques publiques ». Focus sur le projet CLIPSSA Certains aléas climatiques futurs majeurs tels que les précipitations et les cyclones ne sont pas bien connus dans la zone Pacifique, où les données font défaut. Le projet CLIPSSA, mené par l’AFD, l’IRD, Météo France Nouvelle-Calédonie en partenariat avec le Programme régional océanien de l’environnement (PROE), vise à dresser le bilan des vulnérabilités avec des projections climatiques qui puissent couvrir les îles. CLIPSSA a ainsi pour ambition de produire de nouvelles données du climat futur (d’ici 2100) et d'analyser les impacts sectoriels, socle indispensable pour faciliter la formulation de plans d’adaptation au changement climatique à Wallis-et-Futuna, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu. Co-construire une stratégie calédonienne du changement climatique Ce premier forum a été précédé, au mois de mars, par une grande consultation avec des ateliers en ligne qui ont été ouverts à tous les citoyens. Plus de 300 contributeurs, issus de tous horizons, ont répondu présent pour construire ensemble cette prochaine stratégie du changement climatique calédonien. Ils ont pu partager leurs expériences et les constats qu'ils font sur le terrain, et ont émis plus de 2 500 idées sur les 13 thématiques, qui constitueront le socle de la stratégie calédonienne d’adaptation au changement climatique.   De nombreuses organisations tenaient des stands durant toute la journée afin d'informer le public et notamment les scolaires, concernant des initiatives en matière de de protection de l’environnement.   « L’idée est donc ensuite de synthétiser, en fonction des thématiques, les priorités qui viennent du terrain, pour qu'on ait une stratégie calédonienne qui soit la plus concrète et la plus réaliste possible », a indiqué Jérémie Katidjo Monnier. Cette méthode doit permettre d’aboutir à des solutions pour adapter notre agriculture, nos infrastructures, notre gestion de l’eau, nos espaces naturels, ou encore notre système de santé ». L’événement s’inscrit dans la continuité du vœu du Congrès sur la déclaration d’urgence climatique déposé en 2019. C’est dans ce cadre que le gouvernement souhaite pérenniser ce forum, qui sera piloté tout au long de l'année par un comité calédonien du changement climatique, réunissant les institutions compétentes. Il sera chargé de s'assurer de la bonne mise en œuvre de la stratégie et de coordonner l’ensemble des actions. Prochainement proposée au Congrès, la stratégie d’adaptation au changement climatique sera conçue de manière à favoriser une plus grande transversalité entre les différents secteurs mais également entre les institutions.

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